Infirmière, équité salariale ou capacité de payer

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Le 15 décembre 2016 Par Richard DesRochers
Au Québec, à cause de la loi sur l’équité salariale, une hausse de 5 % pour les infirmières a été prévue en 2018. Effectivement, selon un article paru dans La Presse, le gouvernement versera une augmentation de salaire moyenne de 5 % aux infirmières en avril 2018. Cette hausse a été négociée avec la FIQ en échange de plaintes par leur syndicat en matière d’équité salariale.
 
Ce que la loi dit...
 
Selon l’information retrouvée sur le site d’éducaloi, les employeurs qui ont 10 employés et plus doivent évaluer s’il existe un écart de salaire entre des emplois comparables au sein de l’entreprise. Aussi, les employeurs doivent aussi établir si les emplois occupés principalement par des femmes sont sous-évalués par ceux occupés par des hommes.
 
Si un employeur ne respecte pas le processus à l’égard de l’équité salariale, il s’expose à des amendes de 1 000 $ à 45 000 $ et ils auront à verser des intérêts sur les ajustements de salaires qui auraient dû être versés aux employés. Les employeurs ne peuvent pas corriger l’écart en diminuant le salaire des groupes comparés ou en prenant des arrangements avec un employé ou un groupe d’employés.
 
Manque de rétroactivité
 
L’entente entre la FIQ et le Conseil du trésor ne fait pas l’affaire de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Ce syndicat représente également des infirmières et demande à ces membres de rejeter l’entente de principe. En fait, selon la Fédération de la santé et des services sociaux, ce n’est pas le montant accordé qui pose problème, mais l’absence de rétroactivité et des intérêts pour l’exercice de 2010-2017 comme
stipulé par la loi.
 
Bonne nouvelle, la loi protège les infirmières!
 
Or, toujours selon l’information trouvée sur le site éducaloi, un employé ou un représentant des employés peut porter toujours porter plainte au comité d’équité salariale. Pour les représentants syndicaux de la FIQ, l’obtention d'équité salariale est cependant loin d’être acquise. Selon ces derniers, l’entente de principe ne respecte pas le contexte de la loi actuelle sur l’équité salariale. L’exemple aurait dû venir des gouvernements et mettre en premier nos valeurs d’équité entre hommes et femmes plutôt que de mettre dans le même panier, équité et capacité de payer.

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